Week-end - Samedi et dimanche 5 et 6 août - Blue and gold

Publié le par EJSTO

Après les cambrioleurs, l'évacuation du métro


Décidement, je suis toujours de sortie quand il arrive quelquechose. Je m'apprêtais samedi à reprendre le métro à Fridhemsplan quand ils ont fait évacuer la station, à renfort de policier et bouclant les portes à clé. (Je me suis même fait disputer car je n'avais rien compris et j'ai voulu redescendre prendre mon métro). Après quelques tours dans les environs, perdu une nouvelle fois dans la complexité ésotérique du réseau des bus, je vois deux suédoises devant un panneau de transports à la sortie de Fridhemplan, dont voici la conversation fidèlement reproduite: « blå blå blå blå blå blå Västra Skrogen* blå blå ! ». Sur quoi elles partent. Ni une, ni deux, je les ai suivies. Elles montent alors dans un bus, dont j'ai reconnu dans le nom le mot ersatz, ligne bleue, Vasträ Skrogen, je monte et, à en voir le comportement du chauffeur, je devine que je suis dans le bon. Celui-ci a répété pendant 5 bonnes minutes sans interruption « Vasträ Skogen Vasträ Skogen Vasträ Skogen », à la fin il s'emmêlait les syllabes et l'oreille attentive pouvait distinguer une certaine sécheresse guturale dans sa voix.

Arrivé chez moi, quelques heures ont passées, et je reçois un message de ma mentor me disant qu'il y avait eu un feu à T-Centralen!


*: le lecteur assidu aura reconnu le nom de la station de métro en bas de chez moi


« ...the land of blue and gold, Is there we were free... »


Le pique-nique s'installe doucement comme un rituel du dimanche avec Julia. Nous prendrons celui-ci sur l'île de Långholmen, bout de terre couvert par quelques maisons, un terrain de foot et des jardins (ouvriers?), une ou deux allées pour les voitures, le reste des promenades et des arbres. Nous nous asseyons sur un banc qui surplombe Stockholm, en haut d'une colline de pierre ou sont nichés par endroit, à différents niveaux, des tables et plus en bas une cabane qui fait office de café. Nous mangeons notre repas puis partons à l'  « exploration » de l'île, nous découvrons alors quelques balançoires désertes, faites de pneu accrochées à des chaînes, nous nous regardons avec la même pensée: « on en fait? ». Cela faisait des mois que je n'étais pas remonté sur une balancoire mais j'ai retrouvé avec plaisir cette petite sensation légère que j'avais étant petit... Le plus drôle est de s'allonger en arrière, tête en bas, on peut voir alors la mer derrière la végétation.


balancoire.jpg
Nous allons ensuite à Södermalm et longeons les quais, rêvant en voyant les bateaux habités avec au dehors de vieilles boîtes aux lettres en fer. Nous rêvons un peu à la vie sur un bateau, parcourant les mers de France et de Suède. Rattrapés par des détails concrets, Julia me demande combien coûte un bateau, si on doit payer un loyer pour être amarrés au bord de l'eau... je n'en sais rien mais je trouve ça drôle comme les rêveries avec l'âge tombent toujours dans les questions concrètes.

 
Bateau-hôtel en bois rouge

Alors que nous n'en avions pas vraiment pris conscience avant, nous nous rendons compte aujourd'hui que nous sommes au bord de la mer. Il faut dire que Stockholm ne correspond pas à la vision habituel que j'avais de la mer: une bande bleue en bas du ciel, à l'horizon indisctinct. Ici l'horizon est saturé d'îles et l'eau serpente entre chacune d'elles, « la Venise du Nord ». Mais à entendre le bruit des petites vagues qui claquent sur les coques des bateaux et l'odeur d'iode, on se dit que c'est bien la mer. C'est peut-être bête mais d'un coup je dis à Julia: « J'ai envie de regarder Pirates des Caraïbes! ». Ca tombe bien, il passe à la télévision suédoise lundi!


Magnifique batisse en brique rouge, à l'entrée de Södermalm lorsque l'on arrive par Gamla Stan. 

 


Paye ton recueillement et écoute les indiens play-bac.


Arrivé à Gamla Stan, je nous met en tête de visiter la petite île de Riddarholmen et sa très belle église en briques rouges (again). Arrivé à l'entrée qui est fermée (il est 16h), nous restons scandalisés: elle était payante, 30kr en tarif plein, paye ton recueillement! Nous finissons la journée sur un banc à discuter, puis remontons vers la station de métro de Gamla Stan en croisant un musicien de rue. Il y en a très peu ici, les croiser est donc toujours une agréable surprise sauf quand ils s'agit des « indiens play-bac » comme on les appelaient avec une amie, vous savez ces accoutrés qui jouent de la flûte de pan (ou font semblant) sur un fond sonore de mauvaises musiques new-age à la sauce CD de relaxation je-me-suis-endormi-sur-le-synthétiseur... Par un curieux mystère présents dans toutes les villes de France, Belfort, Besançon et maintenant... Stockholm!? Est-ce un complot?


Facade de Gamla Stan où jouait le musicien. 
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L
Ah oui ca rend super bien ! C'est quoi le modèle de ton bridge si c'est pas trop indiscret ? Je viens d'en commander un sur internet, mais c'est un bridge d'entrée de gamme, j'espere quand meme que j'aurai de belles photos !
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L
lol j'en profite pour poser des questions : avec quel genre d'appareil tu les prends ?
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E
<br /> Avec un bridge, ça rend super bien la luminosité et les couleurs et c'est assez maniable par rapport aux appareils classiques! Bon je ne te cache pas qu'après je fais quelques retouches avec<br /> photoshop sur certaines photos comme celle de la balançoire où j'ai "réchauffé" les couleurs.<br /> <br /> E. <br /> <br /> <br />
L
tres belles photos !
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E
<br /> Tack (=merci!) <br /> <br /> Eymeric <br /> <br /> <br />