Jour 9 - Dimanche 23 août 2009 - Après midi musée au Moderna Museet...
Niki / Tinguely
Je me décide en début d'après-midi à aller visiter le Moderna Museet, le musée d'Art moderne et contemporain de Stockholm, situé sur la petite île de Skeppsholmen. Première surprise en arrivant, à l'extérieur trône les sculptures féminines et colorées de Niki de Saint Phalle, artiste sur laquelle j'avais travaillé au lycée pour mon dossier de bac, accompagnées des sculptures-machines de Tinguely.



Sculptures de Niki de Saint-Phalle et de Tinguely
De surprises en surprises
Je suis resté admiratif devant un « suaire » de Klein et je peux enfin admirer « en vrai » la fameuse couleur bleue Klein. Je n'aimais pas forcément ses oeuvres à la base mais je reste subjugué par celle là, à la fois sensuelle et céleste, aérienne et de chair... une belle ode à la femme.
Avec grande surprise, je découvre au milieu d'une salle un bouc empaillé dans un pneu qui me regarde: mais c'est Monogram de Rauschenberg! Je me souviens l'avoir vu tant de fois en photo dans les livres d'Histoire de l'Art que l'avoir face a moi, en version originale, constitue un agréable choc pour moi. Je reste à le fixer de longues minutes fasciné, surtout par son museau recouvert de peinture de toutes les couleurs, comme un masque, tout en tournant autour de la sculpture. Un peu plus loin, je croise deux autres « stars », la joconde moustachue L.H.O.O.Q de Duchamp et son plus célèbre ready-made, un urinoir... On ne peut pas rêver plus iconoclaste que ces deux coups de pieds dans la conception de l'Art. Autre bouleversement dans l'Art, une sculpture-machine de Tinguely destinée à peindre sur un long rouleau de papier blanc, à l'encre noire. La machine a une harmonie un peu japonisante qui me plaît beaucoup, renforcée par le tracé qu'elle a produit. Je reste devant elle à m'interroger puis finalement me rassure: il faudra toujours un artiste pour inventer une machine à créer l'Art.
Je trouve l'exposition permanente finalement un peu courte mais je reste néanmoins impressionné par la quantité d'oeuvres majeures du Xxe siècle que renferme le musée et j'y suis resté au final plus de trois heures. Un peu déçu que la salle 2 soit fermée car elle contenait apparement des tableaux de Dali, artiste dont j'aurais bien voulu voir, au moins une fois dans ma vie, des tableaux en vrai... qu'importe, j'aurais eu mon Monogram!
Reality revisited

Je me dirige au niveau du dessous pour l'exposition temporaine, une exposition de photographie interrogant sur le rapport du photographe au réel. S'ensuit une collection écclectique de photographies des années 70 tour à tour symboliques, prises sur le vif, aériennes ou organiques, interrogeant l'actualité ou se centrant sur l'intime... Chacune ayant donc un rapport différent au réel et l'exprimant à sa manière, soit en le saisissant dans ce qu'il a de plus brut ou à l'extrême en le composant symboliquement. Mon coup de coeur aura été les photographies de Larry Clark, un américain qui aborde de manière parfois provocatrice et crue le monde de la nuit, de la drogue et de la jeunesse américaine de sa décennie.